Qui est la femme de Kad Merad
Le quatrième long métrage de Tim Sutton, Donnybrook dresse un portrait particulièrement sombre d’une Amérique brûlante… et surtout sanglante
Vétéran de l’armée américaine, Jarhead Earl (Jamie Bell) tente désespérément de soutenir sa femme et ses deux enfants. Tronçonneuse Angus (Frank Grillo) alterne la vente de drogues et de meurtres avec une régularité désarmante. Mais ils sont tous les deux en route pour Donnybrook, un combat illégal de boxe qui promet 100 000$ au vainqueur.
A lire en complément : Toutes nos astuces pour agir en faveur de la planète
Ne faisant pas de mal à ses personnages avant sa conclusion, Donnybrook a porté le plus de coups à ses spectateurs. Chaque scène semble être pleine de plus d’actes de violence libres que la précédente. Et c’est la fascination qu’elle crée qui est la plus inquiétante. Plus il est difficile de regarder Donnybrook, plus il est impossible de se détourner… malgré une scène de viol particulièrement malsaine.
Pseudo héros de ce bourbier gris, Jamie Bell transforme l’essai de Skin et s’assied une fois pour toutes son nouveau statut… et sa nouvelle silhouette. Ilsemble avoir vécu l’enfer avant d’être élevé à la surface par la force de ses bras. Combattant dans le sens le plus pur du mot, il est si intense qu’il insuffle dans un scénario souvent maigre toute la force nécessaire pour soutenir ses ambitions. Frank Grillo (Captain America : The Winter Soldier) a finalement trouvé un rôle à la mesure de son talent. Aussi fascinant que détestable, il est en ligne avec les plus grands sadiques du cinéma et offre une performance gelante.
Lire également : Dieppe : que faire à l’occasion d’un week-end en famille ?
L’ ambition de Sutton de peindre le portrait d’une Amérique au fond du trou… et son incapacité à ne pas rappeler ses spectateurs toutes les cinq minutes. Ce n’est que dans les brefs moments où il est dépourvu de toute prétention que Donnybrook atteigne son objectif et choquant… pour les bonnes raisons. Incontestablement beau et élégamment mis en scène, il reste beaucoup creux qu’il ne voudrait le penser. Peut-être que s’il n’avait pas cherché à être une fable sociale et n’avait été qu’une errance violente, il aurait été remarquable.
3 Avis du comité de rédaction Avis du comité de rédaction JessiCasaval