Qui est la femme de Philippe Jaroussky
Ce contreténor, originaire des Yvelines, a chanté sur les plus grandes scènes du monde. Aujourd’hui, il attache une grande importance à la transmission du savoir. Un retour sur l’admirable voyage d’un chanteur lyrique qui n’était pas prédestiné à l’opéra.
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Jaroussky : le prodigue de Sartrouville
C’ est une histoire romantique qui commence à la frontière française pendant la révolution russe : le grand-père de Philippe Jaroussky dit « Ya Russky » (je suis russe) quand on lui demande quel était son nom. L’ anecdote est restée, comme ce nom avec une histoire incroyable .
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Des décennies plus tard, Philippe Jaroussky, né à Maisons-Laffitte en 1979, est devenul’un des plus grands chanteurs lyriques français de sa génération.
Philippe Jaroussky passe une enfance paisible et heureuse à Sartrouville dans les Yvelines, où naît sa passion pour la musique : une chance et des rencontres. Pendant ses études au Collège Colette,les capacités du jeune Philippe sont remarquées par son professeur de musique , entre un cours de français et d’histoire-géographie. Le jeune homme est étranger au monde de la musique classique, mais le violon deviendra une passion dévorante et changera radicalement sa vie.
À l’âge de 18 ans, il se tourne vers le chant : le prodigue monte sur scène pour son premier opéra de Monteverdi à Saint-Quentin-en-Yvelines. A seulement 20 ans, Philippe Jaroussky brille dans le rôle de Néron et la certitude s’installe : il consacre sa vie à l’opéra.
Après plus de vingt ans de performances, le chanteur sait que s’il est ici aujourd’hui, c’est grâce à toutes les chances qui lui ont été données. Il est donc naturel qu’en septembre 2017, en partenariat avec le département du Conseil des Hauts-de-Seine, il inaugure l’Académie Jaroussky. Le projet est ambitieux : offrir aux enfants, loin de la pratique culturelle, d’apprendre de la musique et de s’intéresser à une nouvelle langue. Au tauxde deux heures par semaine, les enfants travaillent en couple et progressent à grande vitesse V. C’est le progrès rapide qui motive les enfants et, surtout, les rend fiers d’eux.
En fait, au-delà d’un apprentissage rigoureux et solide, les élèves gagnent en confiance : ils voient qu’ils sont capables du meilleur. La première classe était composée de 25 élèves : aucun n’a quitté le bateau de la Seine Musicale où le cours est enseigné. Le cours a lieu dans trois ans et donne ensuite la possibilité d’accéder au Conservatoire.
Yvelinois dans l’âme et satisfait du succès de l’Académie dans le 92, Philippe Jaroussky est ouvert à la création d’un programme du même genre dans les Yvelines. Jaroussky croit profondément que « l’opéra n’est pas seulement des œuvres du passé ». Qui mieux que les enfants pour incarner l’avenir ?