Qui est la femme de Yves Coppens
Yves Coppens, le célèbre paléontologue français, professeur émérite au collège de France de renommée mondiale à la suite de la découverte en 1974 du squelette de Lucy. Une découverte dont il aimerait se détacher. « Avant Lucy, il y avait beaucoup de choses, et après Lucy aussi. Ma vie n’est pas réduite à cet adorable petit personnage », dit-il sur le micro de la Radio Grand Matin SudOrigines de l’homme, origine de l’homme. C’est le titre du dernier livre autobiographique publié par ce mardi.
Aujourd’hui, le scientifique s’intéresse aux découvertes récentes, bien qu’il semble regretter un manque récurrent de recul. « Nous avons encore beaucoup à apprendre, bien sûr, et les choses vont changer beaucoup plus. Ce qui m’ennuie parfois, c’est quand les découvertes deviennent des « bouleversements » dans les médias. Non, nous faisons parfois des découvertes importantes qui changent les points de vue, mais ça ne bouleverse rien. Nous avons été bien établis en très stablelignes généalogiques depuis 200 ans », se souvient-il.
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« Ça ne me fait pas plus peur que l’homo erectus a été effrayé par le feu »
Quiconque dit aujourd’hui qu’il aimerait « comprendre un peu mieux l’évolution, la transition d’une forme à l’autre » n’est pas franchement effrayé par l’évolution actuelle de l’homme, à un moment où la montée en puissance de l’intelligence artificielle et des robots devient de plus en plus claire. « Cela ne m’effraie pas plus que l’erectus gay a été effrayé par le feu. Nous sommes toujours un peu ennuyeux pour l’avenir parce que nous aimons le confort du présent et nous connaissons le passé. J’appelle ça le syndrome de belle-mère ! J’ai une belle belle-mère, mais elle commence toutes ses phrases avec « Avant ». Fondamentalement, avant que c’était génial, aujourd’hui c’est effrayant, etDemain, ne parlons pas de ça… non, ce n’est pas comme ça que ça marche. Au moment où l’homo erectus est apparu, les gens étaient assez intelligents pour faire feu. Et toutes les belles-mères de l’époque avaient peur qu’ilsallaient mettre le feu à la Terre et que l’avenir serait terrible ! » , il assure.
Interrogé sur le réchauffement climatique, Yves Coppens a dit qu’il ne croyait pas en une exagération du phénomène. « Les scientifiques sont très sérieux, vous savez, et leurs mesures sont bonnes. Mais la Terre a constamment subi le changement climatique, il n’y a rien de plus banal. Quand j’ai dit cela à Jacques Chirac en écrivant la Charte de l’environnement, il était furieux et m’a dit : « Ne me redis plus jamais ça » ! Cela dit, le changement actuel est dû en partie à des causes naturelles et en partie à des causes humaines. Il est donc bon d’y faire attention et de réduire le nombre d’activités », ajoute-t-il.
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Enfin, le paléontologue a révélé ce qui était pour lui le moment le plus fort de sa vie. « Je pense que c’est la naissance de mon fils. J’avais trouvé quatre squelettes originaux avant lui, et c’est pourquoi il s’appelle Quentin (le cinquième). Je ne lui ai pas dit à l’époque, j’avais peur de le choquer psychologiquement !D’un point de vue scientifique, la découverte de Lucy est bien sûr un moment important, mais je dirais la première découverte du premier fossile humain en 1961. C’était très fort parce que c’était le premier… C’était dans le désert, au nord du Tchad, à la frontière du Niger, dans des conditions difficiles, on me dit (parce que quand on est jeune, on s’en fiche !) » , il se souvient.
Écoutez à nouveau en podcast l’interview d’Yves Coppens dans le Grand MatinSudradio