Qui est la femme de Xavier Bertrand

Xavier Bertrand, responsable de la liste républicaine pour la région 2015, a obtenu 24,96% des suffrages exprimés au premier tour, derrière Marine Le Pen (40,64% des suffrages). Mais que savons-nous de ce concurrent au Front national ? Il se tient vraiment contre l’extrême droite ? Peut-elle vraiment apporter des changements à la région ?
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Né en 1965 à Châlons-sur-Marne (aujourd’hui Châlons-en-Champagne), Xavier Bertrand s’implique en politique à l’âge de 16 ans en tant que militant RPR. Actuellement maire de Saint-Quentin depuis 2010 et député de la deuxième circonscription de l’Aisne depuis 2012, il a également été ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé de 2010 à 1012, secrétaire général de l’UMP de 2008 à 2010, ministre de la Santé de 2005 à 2007 et ministre du Travail de 2007 à 2007 en2012.
Le stylo Anti-Marine
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Sur Europe 1, l’opposante du FN a déclaré : « On ne peut pas faire croire que Mme Le Pen pourrait mettre de l’ordre dans le pays lorsqu’elle n’est pas en mesure de mettre de l’ordre dans sa propre famille », remarque piquante qui révèle la nature plutôt électrique des relations entre les deux politiciens. Comme l’explique Le Figaro, les différences idéologiques divisent Marine Le Pen et sa nièce Marion Maréchal-Le Pen. Nous ne pouvons pas non plus oublier le conflit avec le père du frontiste, Jean-Marie Le Pen. En effet, Xavier Bertrand ne porte manifestement pas Marine Le Pen dans son cœur.
Un ami de Nicolas Sarkozy, vraiment ?
On l’a dit près de Nicolas Sarkozy. Mais les choses ont changé depuis la défaite de 2012. Je dois dire que l’ancien président a fait des révélations qui ont été publiées dans le livre Il reste entre nous, hein ? et qui n’a pas vraiment plu au politicien. Nicolas Sarkozy n’aurait pas été tendre à ses collègues, unce que le député de l’Aisne n’a aucune difficulté à imaginer. Décrit par lui comme « bon pour rien », « médiocre », Xavier Bertrand ne doute pas de la véracité des commentaires reçus par les deux journalistes parisiens.
Un politicien lucide
Interrogé par Le Monde, Xavier Bertrand comprend les habitants. Il déclare : « Après avoir été déçus alternativement par la droite et la gauche, de nombreux électeurs se réfugient dans l’abstention ou se tournent vers le FN. Mme Le Pen se nourrit de la souffrance des gens : plus il y a de misère, plus elle a de chances de voter pour elle. Mis à part la misère et la colère, elle n’a rien à offrir pour la région. En 2011, elle a déclaré que les régions étaient inutiles et qu’elles pouvaient être éliminées. Ce n’est pas une contradiction. »
Une identité régionale préservée
Si pour certainscandidats les régions n’ont pas vraiment d’importance, les habitants du Nord-Pas-de-Calais-Picardie sont fiers de vivre ici. Dans son programme, Xavier Bertrand ne mâche pas ses mots : « C’est ma région, j’y ai grandi, j’y ai créé mon entreprise. Ici, les hommes et les femmes sont simples, chaleureux, courageux. Dans notre Région, nous savons ce que signifie justice et travail. » Il a également exprimé son souhait de défendre le patrimoine culturel régional en soutenant la chasse, la pêche et en protégeant les bâtiments qui font la typicité de la région ainsi que les dialectes (Ch’ti, Picard, Flamand).
Le chômage, la bête noire régionale
Face au FN, qui pointe du doigt toute la misère et les problèmes du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, que propose Xavier Bertrand ? Si l’Extrême droite utilise l’insécurité et la misère pour accroître sa popularité, son concurrent propose de remettre la région au travail. Oui, maiscomment ? Le candidat souhaite réaliser une « opération de travail rapproché » visant à retrouver « 60 000 chômeurs dans la région » d’ici septembre 2016. Selon ses propres mots, cela représente « seulement la moitié » des « 120 000 offres d’emploi non remplies ». Sans vouloir remplacer Pôle Emploi, Xavier Bertrand propose de rapprocher les chômeurs du travail en laissant la tâche de rémunération à l’agence dédiée.
Insécurité : 2ème cheval de bataille
De nombreux incidents ont été signalés dans les transports. C’est pourquoi le candidat pour les régions propose de mettre en place un système de protection vidéo dans les gares et les trains et d’imposer la présence de forces de sécurité sur tous les trains après 20 heures. Elle veut également s’attaquer aux espaces éducatifs en installant une protection vidéo et en assurant une lutte contre la drogue qui envahit certaines écoles secondaires.
Xavier Bertrand ne lâchera pas l’affaire Calais
Déjà en août, le candidat avait menacé l’Angleterre de « laisser partir les migrants ». Il a expliqué : « S’il y a tant de migrants à Calais, ce n’est pas parce qu’ils veulent y vivre : ils viennent en Angleterre ». Pour lui, la réglementation britannique doit évoluer parce que, dans la pratique, de nombreux employeurs utilisent des travailleurs sans papiers comme main-d’œuvre bon marché. Le maire de Calais, Natacha Bouchart, avait également critiqué l’Angleterre pour avoir imposé « leur loi à notre frontière », jugeant d’un mauvais œil les mesures envisagées (doubles barrières, clôtures, chiens,…). Plus précisément, Xavier Bertrand et le maire de Calais semblent signifier que la France fait le travail de l’Angleterre, filtrer les migrants qui n’ont pas envie de rester sur notre territoire. Chacun doit assumer ses responsabilités et ce n’est pas à la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie de résoudre les problèmes des Britanniques. Nos frontières sont-elles faibles ? Sans aucun doute.Un meilleur contrôle est indispensable, mais Calais est devenu ingérable parce que les migrants ont été bloqués sur place. Au moins, Xavier Bertrand a l’audace de faire face à la Grande-Bretagne et de s’engager à trouver une solution à cette crise (sans toutefois jeter de la pierre aux migrants eux-mêmes). Invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV et RMC fin octobre, le candidat pour les régions a déclaré « Tant que ce dossier Calais n’est pas réglé, je ne lâcherai pas ».
Face à la FN, personne ne pourra dire aujourd’hui si Xavier Bertrand va gagner ou perdre. Toutefois, il convient de noter qu’il propose des solutions sans susciter la haine ou ségrégation des populations.
a.g.